mercredi 2 novembre 2011

Tunisie : les salariés de l'hôtellerie font monter la pression


Hier mardi 1er novembre, une grève des salariés a paralysé en partie les hôtels tunisiens et des manifestations ont été organisées à Sousse, Monastir, Hammamet et Djerba. En cause, des demandes d'augmentations générales.


Dans certains hôtels de Djerba par exemple, et selon la presse tunisienne, l'accès était bloqué par les grévistes, obligeant les clients à se faufiler par une porte dérobée pour se rendre à l'aéroport. D'autres ont dû accéder eux-mêmes aux cuisines pour se préparer un petit-déjeuner.
Si les employés du secteur râlent, c'est que le 29 juillet dernier un protocole d'accord a été signé en Tunisie pour mener à bien des augmentations salariales générales, tous secteurs confondus, de 4%. "Les employés du tourisme sont les seuls à avoir été privés des augmentations", assure Belgaçem Ayari, membre de l'exécutif de l'Union générale tunisienne du travail, l'un des syndicats les plus puissants, dans une déclaration à l'AFP.
Le taux de participation à cette grève fait débat. "Le taux de réussite de la grève observée, mardi, par les agents du secteur du tourisme et des agences de voyages a atteint 87%", a déclaré M. Kamel Saad, secrétaire général de la Fédération Générale des Industries Alimentaires, du Tourisme, du Commerce et de l'Artisanat, à l'agence tunisienne TAP. Un chiffre contesté par les Fédérations de professionnels.
La Fédération de l'Hôtellerie a notamment dénoncé le mouvement et accusé les syndicats de "sabotage" alors que le secteur traverse une période très difficile. "Nous sommes pour des augmentations en 2012, mais la plupart des hôteliers attendant des compensations de l'Etat pour les pertes enregistrées depuis le début de l'année

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