Un de plus ! La France a un nouveau candidat aux élections présidentielles de 2012. Il s’agit… d’Eric Cantona. Selon Libération, celui qui avait lancé un appel aux Français pour qu’ils retirent leur argent des banques cherche à obtenir les 500 signatures et aurait écrit une lettre aux maires de France. Il se serait engagé auprès de la fondation Abbé-Pierre « pour faire du logement la priorité de la présidentielle ».
« Comme vous le savez, au-delà d’activités professionnelles qui m’ont conduit d’une carrière sportive de haut niveau à des activités artistiques, je suis un citoyen attentif à notre époque, aux chances qu’elle offre aux plus jeunes – trop limitées – aux injustices qu’elle génère – trop nombreuses, trop violentes, trop systématiques. Cet engagement m’impose aujourd’hui de prendre la parole, plus gravement qu’à l’accoutumée, mais aussi avec un sens aigu de ma responsabilité, à l’heure où notre pays est au devant de choix difficiles et déterminants pour son avenir. Si je me tourne vers vous, Madame, Monsieur le Maire, c’est pour requérir votre signature dans le cadre du débat politique dans lequel le pays s’engage », indique la lettre adressée aux maires, dévoilée sur le site de Libération.
Sur cette lettre figure le site www.ericantona.fr, lien qui renvoie directement sur la page de la fondation Abbé-Pierre. A noter que l’ancien footballeur est parrain de cette association. Association qui a rappelé qu’elle n’avait « pas de candidat pour cette présidentielle ». Le but de Cantona ne serait pas d’aller au bout, mais seulement d’interpeller les élus sur les problèmes de logement, un peu à la manière de Coluche en 1981.
Les réactions sur cette nouvelle candidature affluent depuis hier soir. David Douillet a été le premier à dégainé. Présent hier à l’INSEP dans la cadre de la soirée des champions, il s’est montré étonné à l’annonce de l’information, avant de réagir avec perplexité : « Ah bon merci du renseignement. Ça m’inspire quoi ? Pas grand-chose. Vous savez la politique c’est sérieux. Là c’est un moment, une période où il faut savoir être sérieux ». Nathalie Kosciusko-Morizet s’est, elle, montrée plus intéressée par le message véhiculé par l’ancien joueur de Manchester United : « Au-delà du caractère un peu particulier de ce genre de candidature, il y a une vraie problématique sur laquelle Eric Cantona veut attirer l’attention ». Cécile Duflot oscille un peu entre les deux avis, jugeant cette candidature un peu farfelue, tout en déclarant que les problèmes de logement sont réels et dramatiques : « C’est la démonstration que pour faire parler d’un sujet, il faut être candidat à la présidentielle. […] Il faudra vraiment qu’on traite cette maladie de la présidentielle à la française. […] Mais ça ne veut rien dire de mal sur Cantona ».
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